La fleur de lys, un symbole de la monarchie française
- La fleur de lys (ou fleur de lis) est un meuble héraldique
- C'est l'une des quatre figures les plus populaires avec les multiples croix
- Elle est habituellement classée parmi les figures naturelle
- La fleur de lys a peu à voir avec le lys que l'on trouve dans les jardins
Un emploi du semis de lys attesté se trouve sur un sceau du prince Louis, futur Louis VIII, en 1211. Semis qui est remplacé en 1375 par trois fleurs de lys, Elle est couramment représentée sous une forme stylisée, jaune sur fond bleu : d'azur semé de lys d'or ou d'azur à trois lys d'or pour la version «moderne».
Pierre-Barthélemy Gheusi (op. cité ci-dessous) donne à la fleur de lys une origine plus guerrière que botanique : ce serait un embout de javelot gaulois (ou encore l'Angon des Francs) avec pointe et crochets (voir l'analogie de forme avec ce sceptre fleurdelisé du blason de Trieste - blasonné "Hallebarde" - et qui serait la lance de Saint Serge selon Neubecker-Le grand livre de l'héraldique ).
Quant au nom, Gheusi l'attribue à Louis VII de France le premier qui puisse avec certitude être cité comme ayant porté et arboré « Fleurdelys » phonétiquement, sinon identique, en tout cas très proche de « Flor de Loys » (Fleur du Roi Louis).
On prêtait surtout à Clovis un blason à trois crapauds (ou grenouilles)[2]. Si le blason moderne des rois de France doit quelque chose à celui de Clovis, c'est le nombre 3 : on peut voir dans la réduction de 1375 du semi de lys à trois lys une tentative d'enraciner plus profondément une dynastie, en jouant sur une ambiguïté de forme (de bonne foi ou non… voir ci-dessous l'hypothèse de la « dérive » graphique…).
Parmi les hypothèses donnant à la fleur de lis des origines religieuses, citons cette légende rapportée par Pernette Rickli-Gros et Béatrice Obergfell dans un ouvrage daté de 2007 intitulé "Genève et ses mystères - Flâneries insolites dans l'histoire" : dans l'ancienne forêt de Saint-Germain-en-Laye, près du château de Montjoie où la tradition a fait séjourner le couple royal, vivait près d'une fontaine un ermite que la très chrétienne reine Clotilde avait l'habitude de venir consulter. Un jour qu'elle était en prière avec le saint homme, un ange leur serait apparu et lui aurait demandé de remplacer l'écusson de son mari portant trois croissants ou trois crapauds par trois fleurs de lys qui brillaient d'une couleur d'or sur la plaine de l'actuel Joye-en-Val.